Cettefiche de lecture sur Zazie dans le métro de Raymond Queneau propose une analyse complète de l'oeuvre :• un résumé de Zazie dans le métro • une analyse des personnages • une présentation des axes d'analyse de Zazie dans le métro de Raymond QueneauNotre fiche de lecture sur Zazie dans le métro de Raymond Queneau a été rédigée par un professeur de
Résuméspar chapitre zazie dans le métro de raymond quenau 2692 mots | 11 pages Résumé Chapitre I Gabriel est, à la gare d’Austerlitz, offusqué de la puanteur de ses voisins tandis qu’ils se plaignent du parfum qu’il porte, d’où une possible altercation qu’empêche toutefois
Etvoilà Zazie (12 ans) passée du Berry à la Capitale. Ce qui l'intéresse? Le métro. Pas de bol : y'a grève. Queneau n'hésite pas à dévoiler les trésors de la langue française dans ce roman, à la fois récit populaire et réflexion philosophique. Un chef-d'oeuvre hilarant, adapté au cinéma dès 1960 par Louis Malle.
Séance1 – Présentation par groupe du travail réalisé sur le roman Le Vol d’Icare, 1968 et Zazie dans le métro, chapitre VII, de « Y a pire, répéta-t-il » à la fin du chapitre. Correction du DS: groupement de textes sur le jeu avec le langage : François Rabelais, Le Quart Livre, chapitre LVI, 1552, Lewis Carroll, De l’autre Côté du miroir, 1872, Georges Perec, La
Résumédétaillé et complet par chapitre. Synopsis. Lorsque paraît Zazie dans le métro en 1959, Raymond Queneau confirme aux yeux du grand public, par le succès d’édition, son image d’amuseur public construite au fil des œuvres. L Elle est déçue de ne pas être allée dans le métro car les poinçonneurs sont en grève.
Unfilm de Louis MalleAvec Catherine Demongeot, Philippe Noiret, Hubert DeschampsParis. Zazie, 12 ans, descend du train avec sa mère qui la confie pour le we
Résuméspar chapitre zazie dans le métro de raymond quenau 2692 mots | 11 pages Résumé Chapitre I Gabriel est, à la gare d’Austerlitz, offusqué de la puanteur de ses voisins tandis qu’ils se plaignent du parfum qu’il porte, d’où une possible altercation qu’empêche toutefois son «gabarit» de «malabar».
Pourfaire une résumé rapide, Zazie est une petite fille qui vit en province. Elle monte à Paris et est accueillie par son oncle. Elle va s’aventurer dans les rues de la capitale, mais le métro, elle ne le verra point. C’est la grève.
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Partager toutCOMMENT Éducation Formation Résumé Résumé court Résumé de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau Par Rafadam. Actualisé 14 février 2017 Nous ferons ici un court résumé de Zazie dans le métro, l'un des grands succès littéraire de Raymond Queneau, un roman poétique et drôle, déroutant pour le lecteur qui cherchera un sens explicite à l'histoire. Étapes à suivre 1 Zazie est une fillette de province. Sa mère, Jeanne Lalochère, est amoureuse et comme elle veut passer du temps avec son conjoint, elle laisse Zazie à la charge de son oncle Gabriel, qui vit avec sa femme Marceline à Pigalle. 2 Zazie est peu obéissante et surtout curieuse elle a hâte de découvrir le métro parisien. Mais le métro est fermé à cause de la grève. Zazie fait la connaissance de Marceline et des habitués du café au dessus duquel vit son oncle Turandot, le tenancier, Mado P'tits-Pieds, la serveuse etc. 3 Le lendemain de son arrivée, Zazie se sauve pour découvrir le métro. Elle découvre le marché aux puces et rencontre un personnage étrange, Trouiscaillon, qui la ramènera chez son oncle. 4 L'oncle Gabriel emmène Zazie voir la tour Eiffel. Des touristes qui veulent visiter la Sainte-Chapelle embarquent l'oncle pensant qu'il est guide touristique. Avec l'aide de Trouscaillon et de la veuve Mouaque, Zazie retrouve son oncle, qui invite touristes et amis au spectacle de "danseuse de charme" du cabaret homosexuel où il travaille. Trouscaillon essayera de séduire Marceline. Elle refuse, il insiste et Marceline finit par fuir. 5 Pendant la nuit, les personnages révèle l'identité floue de Trouscaillon, un amnésique qui oublie son nom, un type louche à tous points de vue. 6 Puis tous ces personnages vont manger dans un bar-restaurant le repas qui avait bien commencé tourne à la bataille. Trouscaillon attaque le restaurant avec ses gars la veuve Mouaque meurt sous les balles et les autres s'enfuit à travers les égouts et le métro. Marceline devenu Marcel mène le groupe de survivants, tandis que Zazie est évanouie dans les bras de Gabriel. 7 Le lendemain, Zazie repart sans avoir vu le métro. Elle dira "j'ai vieilli." Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Résumé de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau, nous vous recommandons de consulter la catégorie Formation. Écrire un commentaire Résumé de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau Résumé de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau toutCOMMENT Éducation Formation Résumé Résumé court Résumé de "Zazie dans le métro" de Raymond Queneau Retour en haut
Objectifs - Expliciter les thèmes principaux abordés dans l'œuvre - Acquérir les clés nécessaires à la compréhension de l'œuvre Tous les numéros de page font référence à l’édition Zazie dans le métro, de la collection Folio de Gallimard. Zazie dans le métro est un roman hétéroclite. La structure décousue donne une impression d'éclatement, voire d'incohérence narrative. On comprend donc aisément la prolifération des thèmes de cette œuvre. 1. Une morale et des morales a. Relation parents/Enfants C'est un thème fondamental dans l'œuvre qui se décline sous deux différentes formes • La responsabilité parentale L'auteur aborde le problème de la responsabilité parentale. La mère, unique parent vivant, se décharge de son rôle de tuteur auprès de son frère Gabriel. L'œuvre s'ouvre donc sur l'image d'un parent irresponsable et les pérégrinations futures de Zazie accentuent encore ce sentiment. Gabriel devient tuteur mais se décharge aussi de son rôle d'adulte responsable. Ainsi, la petite a-t-elle le temps de fuguer avant qu'il ne s'en rende compte et ne part à sa recherche que de très mauvaise grâce - Tu ne crois pas, dit doucement Marceline, que tu devrais essayer de la retrouver ? - Moi, dit Gabriel, moi je retourne me coucher. » p. 39 • La confusion entre les deux mondes et une maturité précoce La confusion entre le monde des adultes et celui des enfants s'incarne dans le personnage de Zazie. Elle peut tout aussi bien jouer l'enfant innocente ou bien faire preuve d'une grande maturité. Pour échapper à Turandot qui veut l'empêcher de fuguer, elle hurle Ce meussieu, qu'elle dit comme ça, il m'a dit des choses sales. » p. 33/34 Elle accuse devant la foule, la seule personne qui endosse le rôle d'éducateur, d'être un pervers sexuel déviant. Son incursion brutale dans le monde des adultes lors de la tentative de viol de son père, lui a permis de mieux envisager son fonctionnement . Son comportement est en apparence celui d'une petite fille mais en réalité bien plus réfléchi. Le parent devient l'agresseur fictif d'une enfant, l'autorité disparaît. Zazie a grandi et a perdu sa candeur. Elle s'adresse aux adultes d'égal à égal Allez râlez pas, racontez-moi plutôt vos complexes » p. 89 Cela explique aussi le manque de confiance total qu'elle éprouve pour les adultes, ainsi que le manque de respect dont elle fait souvent preuve vis-à-vis d'eux - Il faut pas brutaliser comme ça les grandes personnes. - Grandes personnes mon cul, répliqua Zazie. » p. 100 Cette confusion des mondes sera synthétisée dans la remarque de Gabriel qui explique à Zazie pourquoi Charles est parti parce que tu lui disais des trucs qu'il comprenait pas, des trucs pas d'son âge ». Ici, c'est le comportement de Charles qui paraît enfantin par rapport à celui de Zazie. La morale, qui voudrait que l'éducation passe par la transmission du savoir parental ainsi que par la protection de l'adulte, est remise en question. Zazie brouille les frontières de la morale et de la bienséance. b. Homosexualité/ transsexualité • L'homosexualité Ce thème est suggéré lorsque l'on comprend que Jeanne n'a confiance qu'en Gabriel pour garder sa fille. Paradoxe social dans la société de 1950 où l'homosexualité était considérée comme une perversion malsaine. Et pourtant, c'est cet aspect de Gabriel qui rassure totalement Jeanne - Tu comprends, je veux pas qu'elle se fasse violer par toute la famille. » p. 11 Ce thème ponctue le texte lorsque l'on insinue que Gabriel est un homosexuel et que Zazie s'interroge sur la signification de ce terme qu'elle s'approprie sous la forme hormosessuel » - Qu’est-ce que c’est au juste qu’une tante ? […] Une pédale ? une lope ? un pédé ? un hormosessuel ? Y a des nuances ? » p. 131 Sujet tabou dans une France conservatrice, Queneau aborde délibérément un thème subversif avec humour et légèreté par le biais du paradoxe, sur le statut de l'homosexuel, qui de l'être malsain, devient le protecteur de l'innocence infantile. • La transsexualité L'auteur va même plus loin puisqu'il aborde le sujet délicat de la transsexualité en deux étapes → Tout d'abord, on sait que Gabriel se travestit le soir dans un club homosexuel, le Nyctalope dont la paronomase évidente fait sourire et qui suggère parallèlement des prestations nocturnes. Cet homme massif revêt, pour divertir son public, un tutu de danseuse. Le décalage entre le physique de l'homme et son statut de danseuse de revue, provoque le rire comme l'explique Bergson le rire est un écart par rapport à une norme ». → Puis, Queneau va plus loin en abordant la transsexualité au quotidien. Si on pense que dans le roman Gabriel est marié à la timide Marceline qui ne sort jamais sans lui, on apprendra, à la dernière page, sa réelle identité - Tiens, dit Jeanne Lalochère, Marcel. » p. 189 C'est Marcel qui reconduit Zazie à sa mère après les tribulations de la veille. Malle traitera ce thème autrement en faisant appeler Marceline Albert » par Jeanne et en faisant dire au revoir monsieur » p. 189 à une Zazie ensommeillée. Autre exemple exploité par Malle, celui du changement de vêtement 51min 17. Il s'agit donc d'un degré supplémentaire dans le traitement du thème de la transsexualité et donc dans la transgression des tabous. Cependant, quel que soit l'artiste qui en parle, c'est toujours avec subtilité et humour. c. La violence et le meurtre • La violence verbale Les insultes sont nombreuses, notamment dans la bouche de Zazie. Elle ne mâche pas ses mots surtout envers la veuve Mouaque Elle a raison, dit Zazie qui était près de ses sous. Elle est moins conne que je ne croyais ». p. 105 • La menace latente Lorsque Zazie est en tête-à-tête avec le satyre du marché aux puces, il apparaît que cet homme n'est pas dénué d'intentions malhonnêtes à l'égard de la petite fille et Zazie en est consciente - Mais, répondit le type en cessant de gratter le sol, parce que j'aime les enfants. Les petites filles. Et les petits garçons. - Vous êtes un vieux salaud oui. » p. 46 • La violence physique Elle peut avoir plusieurs niveaux. Peu douloureuse, elle est surtout un geste de cruauté lorsque Zazie pince son oncle juste pour le plaisir de se montrer insoumise. Elle peut se manifester par une forme de force inébranlable comme lors de l'enlèvement de Gabriel par les touristes. Enfin, elle peut être purement brutale comme lors de la bagarre dans le bar à la fin du roman, après la prestation de Gabriel. • Le meurtre Le premier est commis par Jeanne Lalochère pour défendre sa fille contre les attaques incestueuses de son mari. On notera le détail de la hache, accessoire particulièrement sanglant et brutal qui entre en contradiction avec le comportement insouciant de cette femme. Le second est celui de la veuve Mouaque, lors de l'altercation dans le bar. La mort ne suscite aucun chagrin dans les deux cas. La mort de la veuve est d'ailleurs comique puisqu'elle se termine sur un trait d'esprit qui en fait un personnage grotesque de farce. La veuve Mouaque, tenant ses tripes en mains, s'effondra. - C'est bête, murmura-t-elle. Moi qu'avais des rentes. Et elle meurt. » p. 184 La violence et la mort sont des composantes inhérentes au monde de Zazie. Elle n'émeut pas. Queneau refuse de traiter ce sujet conventionnellement et le tourne en dérision. La mort est grotesque, injuste mais inévitable. Il ne lui accorde pas la grandeur ni la noblesse d'une mort tragique. En définitive, Queneau présente un roman qui aborde des thématiques subversives sans jamais les traiter de manière classique. L'originalité de son écriture vient aussi de ce refus de se conformer à la bienséance. La morale n'est pas présente dans le roman. Ou plutôt, chaque personnage a sa propre morale qu'il adapte en fonction des situations qu'il rencontre. Il n'y a donc pas une morale, mais des morales. 2. Paris lieu symbolique et tentaculaire Paris est l'un des thèmes clé du roman comme du film. Cette ville à la fois authentique, touristique, encombrée, en grève, vivant le jour comme la nuit, paraît à la limite du représentable. Elle incarne plusieurs symboles, ainsi qu'une conception de l'humanité toujours en mouvement, à l'instar des personnages. a. Le métro Thème principal annoncé par le titre, il est le grand absent de l'œuvre. Si Zazie en rêve, elle ne le prendra que pendant son sommeil lorsque Marcel la ramènera à sa mère p. 186. Le métro est surtout symbolique à plusieurs niveaux Il est le monstre sous-terrain, serpent mythologique et chthonien =monstre qui provient de l'intérieur de la terre, des enfers dont on parle mais que Zazie ne peut voir. C'est en poursuivant l'envie d'apercevoir et de maîtriser ce monstre qu'elle vivra toutes ses aventures dans Paris et entreprendra son parcours initiatique. Le métro est également représentatif du monde des adultes, du travail et des grèves. Il ne s'agit pas d'un jeu mais d'un monde d'où les enfants sont exclus. Pour atteindre ce monde des adultes, Zazie doit parachever son initiation dans la ville de Paris. Prendre le métro sera sa récompense. b. Une ville tentaculaire/ chaotique Queneau présente un Paris inédit. Il est impossible de se repérer dans cette ville tentaculaire et chaotique. Les personnages s'y perdent. Même le chauffeur de taxi ignore le nom des bâtiments ou des rues p. 14/16. La topologie est méconnaissable et la scène du taxi qui récupère Gabriel et Zazie à la sortie de la gare, en et un exemple probant. Queneau jouera avec ce thème jusqu'à faire perdre au bar du coin de la rue, son statut de repère spatial. - On est bientôt arrivé, dit Gabriel conciliant. Voilà le bar du coin. [...] - Alors dit Charles, c'est pas çui-là. » p. 16. La ville paraît en perpétuelle évolution, grouillante de vie. Elle symbolise l'effervescence, l'activité de reconstruction dans les années 1950. Elle est passionnante et dangereuse, génératrice d'obstacles, de rencontres et d''aventures. Elle est un terrain de jeu pour Zazie ainsi que le lieu de son apprentissage, son passage à l'âge adulte. Louis Malle le représente clairement en 1'08'10 Le cadre spatial n'est donc pas un élément négligeable. Il est générateur de symboles qui permettent de mieux cerner l'esprit du roman et le contexte des errances initiatiques de Zazie. 3. La théâtralité a. Les jeux de masques Tous les personnages portent des masques, se font passer pour ce qu'ils ne sont pas afin de se conformer à une attente sociale. Personnages masqués Personnages démasqués → Gabriel de stature imposante, donne l'image d'un homme viril et fort → Jeanne Lalochère paraît une mère irresponsable et infantile →Trouscaillon est un homme énigmatique aux intentions douteuses → La veuve est une femme d'un certain niveau de vie et de bonne éducation → Pourtant, il est danseuse de revue → Pourtant, elle a tué son mari à coup de hache pour protéger son enfant → Pourtant, il est officier de police et doit protéger les autres → Pourtant, elle ne fait que fantasmer sur les hommes potentiels avec lesquels elle pourrait refaire sa vie Cependant, certains masques sont plus ambiguës que d'autres. Ainsi, celui de Gabriel peut être interprété de différentes façons. Au théâtre, il offre un divertissement en montant sur scène déguisé. Toutefois, avec l'ambiguïté soulevée par le thème de la transsexualité, on peut se demander dans quelle mesure, une fois sur scène, il revêt un masque de danseuse de revue ou enlève le masque du tonton Gabriel. b. La prépondérance du dialogue sur la narration L'auteur privilégie la parole à la narration. Si ce procédé rapproche le texte du théâtre en favorisant la dramatisation, il a également permis à Louis Malle une adaptation fluide de l'œuvre. Grâce à ce choix, le lecteur semble suivre les personnages directement en oubliant la présence du narrateur. L'intrigue paraît plus naturelle et spontanée. Ce chaos ordonné est la représentation de la vie telle qu'elle est, telle qu'elle arrive aux gens, sans plan établi et sans structure narrative. Notre vie n'est pas aussi ordonnée que celle d'un roman et c'est ce chaos, cet hasard qu'à voulu reproduire l'auteur. c. Le jeu et l'humour, une comédie absurde En adoptant la théâtralité, Queneau ne choisit pourtant pas de se subordonner aux règles de ce genre. Il privilégiera donc le mélange des genres théâtraux avec une tendance plus marquée pour le comique farcesque. Le registre comique domine → Celui de geste lorsque le policier essaye d'arrêter des voitures pour le conduire à la Sainte Chapelle. → Le comique de répétition p. 109, lorsque les automobilistes lui répondent la même chose ou que Zazie pince son oncle p. 100. → Le comique de situation avec Gabriel danseuse de revue ou l'enlèvement par des touristes p. 104. On trouve également d'autres éléments qui participent à la farce comme la mort de la veuve Mouaque ou bien encore la fuite de Zazie pour échapper à Trouscaillon et qui apparaît comme si de rien n'était. L'ensemble donne un texte souvent incohérent voire absurde dans la mouvance d'un Ionesco qui fut l'un des premiers admirateurs de l'œuvre. C'est par leurs côtés erratiques et décousus qu'ils arrivent à faire une représentation fidèle du monde qui les entoure et de la condition humaine. Le rire, l'humour et le théâtre sont donc essentiels pour peindre la société vue par Queneau et Malle L'essentiel Oeuvres aux thématiques foisonnantes, Zazie dans le métro regorge de thèmes variés - Roman d'exploration, on y trouve tous les ingrédients de la découverte d'une ville symbolique en perpétuelle activité. - Roman engagé, les auteurs ont décidé de montrer la complexité des rapports humains, notamment dans un monde envisagé par une enfant qui a grandi prématurément. - Roman fantaisisteet original, les canons littéraires sont revisités et les genres mélangés. La dramaturgie prend une place prépondérante dans l'œuvre comme pour insister sur les difficultés des Hommes à vivre au sein d'une société en s'y conformant sans nier sa personnalité. Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant, nous jouons plusieurs rôles » William Shakespeare, extrait de Comme il vous plaira. Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !
Gabriel regarde dans le lointain ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes c’est toujours à la traîne ; mais non, une mouflette surgit qui l’interpelle ─ Chuis Zazie ; jparie que tu es mon tonton Gabriel. ─ C’est bien moi, répond Gabriel en anoblissant son ton, oui je suis ton tonton. La gosse se marre. Gabriel, souriant poliment, la prend dans ses bras, il la transporte au niveau de ses lèvres, il l’embrasse, elle l’embrasse, il la redescend. ─ Tu sens rien bon, dit l’enfant. ─ Barbouze de chez Fior, explique le colosse. ─ Tu m’en mettras derrière les oreilles ? ─ C’est un parfum d’homme. ─ Tu vois l’objet dit Jeanne Lalochère s’amenant enfin. Tas bien voulu t’en charger, eh bien, le voilà. ─ Ça ira dit Gabriel. ─ Je peux te faire confiance ? Tu comprends, je ne veux pas qu’elle se fasse violer par toute la famille. ─ Mais, manman, tu sais bien que tu étais arrivée juste au bon moment, la dernière fois. ─ En tout cas, dit Jeanne Lalochère, je ne veux pas que ça recommence. ─ Tu peux être tranquille, dit Gabriel. ─ Bon. Alors je vous retrouve ici après-demain pour le train de six heures soixante. ─ Côté départ, dit Gabriel. ─ Natürlich, dit Jeanne Lalochère qui avait été occupée. À propos, ta femme ça va ? ─ Je te remercie. Tu viendras pas nous voir ? ─ J’aurai pas le temps. ─ C’est comme ça quand elle a un jules, dit Zazie, la famille ça compte plus pour elle. ─ À rvoir ma chérie. À rvoir, Gaby. Elle se tire Zazie commente les événements ─ Elle est mordue. Gabriel hausse les épaules. Il ne dit rien Il saisit la valoche à Zazie. Maintenant il dit quelque chose. ─ En route, qu’il dit. ………………………………………………………………………………………… Analyse méthodique du passage afin de préparer la lecture analytique. Il s’agit d’un dialogue inséré dans un récit paroles rapportées au discours direct. qui l’interpelle verbe de parole introducteur du dialogue, qui pronom sujet réfère au GN une mouflette . On sait donc qu’une enfant de sexe féminin va s’adresser à Gabriel. ─ Chuis Zazie ; jparie que tu es mon tonton Gabriel. L’incipit Une scène de rencontre ou de retrouvailles ou de départ sur le quai d’une gare les attendus L’attente La rencontre des personnages Les sentiments éprouvés Une occasion de faire un portrait Le motif ou l’objet de la quête A quel type de roman appartient notre texte Situation du passage dans l’économie du roman Une première scène a situé le cadre de l’action, le quai de la gare d’Austerlitz à Paris, sur ce quai un homme confronté à un bref conflit olfactif le conduit à des remarques sur l’hygiène et les commodités des appartements dont les statistiques évoquées datent du recensement de 1954 effectué dans tout le pays à partir du 10 mai et dont les résultats authentifiés par décret en octobre paraîtront dans la presse en novembre dans la mesure où Gabriel fait état de ces statistiques on peut situer l’action dès la fin 54.citation des statistiques nationales au lieu de statistiques parisiennes, premier décalage par rapport à toute volonté réaliste Le narrateur vient d’annoncer l’entrée en gare du train et les mouvements de foule qui accompagnent cette arrivée. Le texte commence par ce qui pourrait motiver la description des personnages attendus par Gabriel mais la mention de la direction du regard n’ouvre que sur un commentaire qui oscille entre discours intérieur du personnage et commentaire du narrateur.. Ce commentaire nous livre une première information Gabriel attend des personnages féminins comme en témoigne l’insistance sur elles , pronom sujet d’un verbe qui délivre un jugement plutôt phallocratique sur les femmes ; jugement qui permet de caractériser d’emblée l’homme comme un personnage qui se distingue de l’autre sexe par un discours à résonnance virile. Remarques sur le texte analyse méthodique du texte ; elles, elles doivent être à la traîne, les femmes c’est toujours à la traîne La mise en relief de elles dislocation de la phrase par mise en tête d’un constituant ici elles et femmes porteur d’un accent d’insistance à valeur généralisante puisque repris par les femmes donne une tonalité emphatique à la pensée de Gabriel ou du narrateur. L’accent d’insistance est très employé à l’oral, il a une nature prosodique très marquée et témoigne ici de la volonté de l’auteur de transcrire au plus près la langue orale le néo français donc * ce mélange ou cette hésitation sur l’énonciateur du propos narration ou pensée intérieure signale la défiance de l’auteur vis-à-vis de la narration omnisciente et la remet en cause. Emphase désigne tout procédé d’insistance ou de mise en relief ; la phrase emphatique exagération, grandiloquence se caractérise par deux structures différentes -Extraction d’un constituant de la phrase encadré par un présentatif et un pronom relatif -Détachement d’un constituant repris par un pronom ici elles /elles/les femmes ─ Chuis Zazie ; jparie que tu es mon tonton Gabriel. Les paroles rapportées de l’enfant mon tonton appartient au langage enfantin valeur hypocoristique ; la graphie non orthodoxe élision du" e", du pronom personnel, prononciation chuintante vise à rendre compte de la prononciation relâchée de Zazie, cette graphie marque aussi le débit de la locutrice Zazie parle vite. Cette première phrase qui introduit le personnage éponyme nous apprend son lien de parenté avec Gabriel, son sexe et son âge .On notera l’utilisation du type déclaratif, et d’une forme interrogative ludique introduite par jparie qui a presque une valeur optative, notez encore la brièveté des propositions Optatif mode de l’espoir et des désirs ─ C’est bien moi, répond Gabriel en anoblissant son ton, oui je suis ton tonton. La longueur de la réponse, qui aurait pu se résumer à un adverbe d’affirmation, marque à la fois la coopération de Gabriel qui répond bien à la question ludique de Zazie , style oratoire de Gabriel , le ton didactif qu’il emploie avec l’enfant témoigne déjà de son attention , et de sa volonté de distinguer les enfants des adultes , puis sa patience puisqu’il dira plus loin dans le roman qu’il faut écouter les enfants comme le conseillent les journaux ..L’incise se fait elle aussi didactalique puisqu’elle donne une information de ton. en anoblissant .qu’est ce que le ton noble une volonté de prononcer en arrondissant les nasales et surtout une prononciation très précise et un débit plus lent et solennel. Soit cette didascalie signale un nouvel écart face à la norme soit il y a volonté de créer des chocs de niveau de prononciation,, soit caractérisation de la parlure de Gabriel, en tout cas cette indication fait sens à plusieurs niveaux. Elle témoigne de la volonté de l’auteur d’accorder un sens important à la parole orale et à, sa transcription dans le roman ainsi que son insistance sur le mode de transcription de cette oralité ce qui compte ce sont autant les paroles que leur accentuation, prononciation, rythme… une attention particulière à la prosodie en gros l'accent, la quantité et l'intonation Notez le jeu paronymique entre mon tonton et ton tonton qui lui fait écho comme une rime interne au dialogue atteste encore de cette volonté de donner une réalité sonore au dialogue au sein du texte. Ici l’information se résume à reconnaître le lien de parenté et caractériser Gabriel comme un personnage un tant soit peu maniéré. La gosse se marre. Gabriel, souriant poliment, la prend dans ses bras, il la transporte au niveau de ses lèvres, il l’embrasse, elle l’embrasse, il la redescend. Cette phrase dont la progression est dite à thème presque elle constant a une valeur descriptive il thème +propos…sauf elle Le narrateur rend compte ici de ce qui est la scène du baiser de salutation comme d’un événement important, il dénonce le rituel en insistant sur les détails et en conférant à ce qui se fait rapidement une forme un peu mécanique qui ridiculise l’action en la solennisant à outrance compte tenu de sa valeur symbolique, en même temps la chaleur des retrouvailles ou de la rencontre est remplacée par cette gestuelle rigide de marionnette et ce détournement à valeur parodique.. Six propositions indépendantes canoniques sujet +verbe ou sujet +verbe+ complément. Cette narration est interrompue par une incise à valeur didascalique qui donne une indication de mimique souriant poliment adverbe modalisateur à valeur méliorative indique le cadre courtois de la rencontre et surtout l’attitude correcte de Gabriel. Les verbes d’action la transporte et la redescend insistent sur la différence de taille des deux protagonistes. On note encore le prosaïsme du discours du narrateur se marre , niveau de langue très familier, immédiatement démenti par le fait de dysorthographie volontaire qui transforme le mot en une recréation à valeur poétisante. Ici le mélange des niveaux de langue trivial au début courant ensuite créant une impression de disparate, de mélange, qui fait manquer le langage courant et marque une volonté de travailler la langue. On remarquera que la narration semble au service de l’humeur du personnage. Comme si elle servait plus à transposer les humeurs qu’à décrire. Ce qui est attendu dans ce passage, c’est la description du personnage éponyme et la seule description que l’on ait, si elle ralentit bien de façon caricaturale l’action, ne dit rien sur la mouflette, seul élément de caractéristique physique que l’on ait, il faut donc déduire de la gestuelle de l’oncle que l’enfant est de petite taille. ─ Tu sens rien bon, dit l’enfant. ─ Barbouze de chez Fior, explique le colosse. ─ Tu m’en mettras derrière les oreilles ? ─ C’est un parfum d’homme. La logique du dialogue découle de la gestuelle , cette scène de baiser familial a permis à Zazie de sentir son oncle et c’est en toute logique qu’elle enchaîne par une remarque d’ordre sensuel le sentiment de tendresse attendu est évacué au profit d’une remarque d’ordre technique si l’on peut dire , mais nous revenons ainsi à l’isotopie instaurée par la remarque liminaire doukipudonktant c’est donc Zazie qui relance le débat et prend position en affirmant par antiphrase caractéristique du langage populaire parisien rien = très, on notera encore la manque de réalisme de la parlure puisque la fillette est une provinciale ; il est étrange qu’elle emploie pour sa première venue à Paris le langage parisien , ou alors il ya contamination par la mère et on peut déduire que la famille maternelle de Zazie est parisienne cette jonglerie avec les éléments du réel est peut être une marque de l’écriture de Queneau son goût pour le parfum de son oncle. Ce dialogue montre encore la coopération des deux personnages au plan linguistique .Ce dialogue fournit des informations L’oncle est coquet, la nièce est sensible à cet aspect et connaît les codes de la coquetterie parfum derrière les oreilles ce qui se faisait pour les enfants avec les eaux de Cologne en vogue à cette époque, de plus cela traduit un fait de société le sent bon le mot enfantin pour désigner le parfum puisque l’expression s’est nominalisée pour devenir familièrement du sent bon dans les années 50/60. on peut donc noter le décalage entre le parfum de Marque et l’utilisation enfantine que souhaite en faire Zazie, décalage qui permet de remarquer d’emblée que Zazie ne s’embarrasse pas de considérations de valeur, qu’elle parle sur le mode intransitif elle veut toujours quelque chose, mais aussi optatif puisque ses désirs et ses plaisirs priment sur les considérations hiérarchique dont elle se moque parfum pour homme ou parfum de qualité peu importe ce qui compte c’est l’expression de son désir. On notera encore la volonté affirmée du personnage masculin de marquer son territoire viril. un parfum d’homme l’utilisation de la préposition d au lieu de la préposition pour fait de l’ensemble parfum d’homme ’ le complément de détermination ; il y a restriction, on est presque devant un complément de caractérisation, on pourrait dire un parfum masculin épithète Les incises insistent de façon hyperbolique sur la disproportion des tailles comme en écho au passage de la gestuelle, comme pour marquer physiquement la disproportion de ces deux personnages importants du roman .colosse = statue gigantesque mais aussi première référence à connotation biblique les Colossiens récemment convertis ont fait l’objet d’une épître de l’apôtre Paul ou de son école , il est alors en captivité, car le fondateur de l’église de Colosse craint que ces disciples ne se laissent influencer par les prédicateurs qui doutent de la doctrine du christ et affirment entre autre que le culte des anges rappelle celui des génies du polythéisme dont sont issus les nouveaux adeptes de la ville de Colosse vers l’actuelle Turquie et détruite par un tremblement de terre Ce choix particulier puisque l’auteur si attentif à la langue choisit Colosse et non géant appelle un commentaire sur Gabriel ce prénom de sept lettres qui réfère à l’archange Gabriel il y a sept archanges. Gabriel serait- il de façon parodique un avatar contemporain à la fois du personnage de la mythologie chrétienne =l’ange,à la fois du personnage des mythologies polythéistes = le génie ainsi serait -il le bon ange, le gentil génie… et alors l’insistance sur la virilité n’ a-t-elle pas une valeur bouffonne, burlesque ? On peut aussi dire que dès l’incipit est posée la partition du monde en monde de femme et monde d’homme vision misogyne d’un monde marqué par la répartition des rôles en fonction de la distinction des sexes. ─ Tu vois l’objet dit Jeanne Lalochère s’amenant enfin. Tas bien voulu t’en charger, eh bien, le voilà. ─ Ça ira dit Gabriel. ─ Je peux te faire confiance ? Tu comprends, je ne veux pas qu’elle se fasse violer par toute la famille. Jeanne est présentée par le narrateur dans une incise son identité est donnée dans sa totalité , on ne dit pas Zazie Lalochère …cette spécification peut donc souligner que le nom de la mère de Zazie est en lien avec ses activités dont il sera fait état plus loin en effet, Lalochère en argot signifie en gros branleuse .Elle est aussi à. prendre en compte dans le cadre du langage familier trivial de Jeanne ; la deuxième caractéristique est d’être mère les lochies cf étymologie en témoignent . Jeanne apparaît comme une femme qui veut à la fois protéger son enfant mais qui en même temps ne peut résister à ses désirs Sybillcà salsifix, enflamme tes regards Et dégoise tout haut sur nous et les moutards. UN APPRENTI. ; Bravo ! je vais remplir un verre à la fontaine Pour qu'il puisse rincer son sifflet hors d'haleine. UN PRESSIER. Silence, les crapauds ! ou je vais lalocher. Laissez parler Guignol. UN AUTRE APPRENTI. Il va vous en cracher De toutes les couleurs extrait de guignol et gnafron Jeanne va donc être caractérisée par son activité, elle ne sera pas non plus décrite L’arrivée de Jeanne confirme l’adage professé par le narrateur au début du passage s’amenant enfin Jeanne est donc une vrai femme puisqu’elle est en retard ; par déduction Zazie n’est pas à considérer comme une femme. Jeanne est donc nonchalante .On notera la réification de l’enfant puisque sa mère la désigne par le GN l’objet , désignation à connotation affective, L’objet de leur souci commun, de leurs discussions antérieures, une fois de plus la narration se fait avare d’informations, à nous de déduire. Tas le u de tu est communément élidé jusqu’au XVII, il s’agit donc de la reprise d’un tour archaïque. Usage populaire =usage du moindre effort linguistique, autorise le parler relâcher ou l’ellipse de mots dans la phrase en français. Tas bien voulu t’en charger, eh bien, le voilà. Zazie apparaît définitivement comme un enfant car sa mère la confie t’en charger à une personne Ici Zazie est présente sous la forme l’objet, en, le ; l’insistance dénote l’intérêt et le souci de la mère de la prendre en compte pas une parole de salutation entre le frère et la sœur le premier souci ,c’est bien l’enfant Zazie La deuxième réplique de la mère introduit l’idée de contrat de confiance ; la forme interrogative est familière puisque il n’y a pas inversion du sujet on est bien dans l’oralité la transcription du néo français car seuls le ton ou la graphie -le point d’interrogation- permettent de déceler la question Cette interrogation permet d’introduire le véritable souci de la mère et du coup on a vraiment l’impression en ce début de roman que Zazie est une personne en danger, si ce n’est que l’exagération hyperbolique atténue la portée de l’information par toute la famille signifierait donc qu’elle s’est déjà faite violer et que Gabriel est susceptible de recommencer . L’intervention de Zazie témoigne de deux traits distincts elle s’adresse à sa mère comme une jeune enfant en témoigne l’hypocoristique manman mais alors qu’on pourrait la croire choquée ou du moins complexée par ce que l’on suppose lui être arrivé, c’est elle qui rassure et annule ainsi toute hypothèse de construction d’une quelconque lecture policière ou autre. Ce passage nous a informés sur un bref moment du passé de Zazie , sur l’action héroïque de la mère , sur la mission de Gabriel , sur les occupations de Jeanne et sa relation à sa fille. On peut mettre sur le compte de la place inaugurale du passage l’aspect lapidaire des infos on ne nous dit pas grand-chose et nous devons beaucoup déduire à partir du dialogue la caractérisation des personnages est indirecte. ─ Bon. Alors je vous retrouve ici après-demain pour le train de six heures soixante. ─ Côté départ, dit Gabriel Jeanne pose le cadre spatio temporel de l’action cette annonce proleptique, = qui anticipe puisque proleptique vient de prolepse ; prolepse≠ analepse pose l’heure et la fin du roman, de l’aventure comme connue d’avance par le personnage. D’ailleurs le roman s’achèvera bien à l’heure, à la date, et au lieu prévu. Ce qui en annonce la circularité du roman, comme si tout pouvait recommencer au même endroit , à une heure précise…Gabriel va immédiatement écorner cette éventualité puisqu’il précise que la rencontre se fera sur le quai des départs , manière bien propre à ce roman de montrer que les choses ne se refont pas exactement de la même manière. S’il y a circularité dans ce roman c’est dans sa structure même qu’il faut la trouver explication de structure circulaire on retrouve dans le dernier chapitre le quai de la gare d’Austerlitz du premier chapitre et les trois personnages initiaux, Marcel ayant pris la place de Marceline …En tout cas on a l’impression que l’annonce de Jeanne est une contrainte oulipienne, peut être, à défaut d’être tragique. Il semble possible de dire que la fin du roman vue comme un départ s’annonce comme l’inversion du début comme pour nous signaler peut être que dans ce roman toutes les actions iront par deux , les secondes étant souvent des inversions des premières un départ succède à une arrivée ; tout est semblable et pourtant légèrement différent , en fait la répétition pure n’existe pas puisque le contexte n’est jamais rigoureusement le même ici l’action se fera sur un autre quai Vision d’un monde en perpétuel mouvement même s’il est infime donc. ─ Natürlich, dit Jeanne Lalochère qui avait été occupée. À propos, ta femme ça va ? ─ Je te remercie. Tu viendras pas nous voir ? ─ J’aurai pas le temps. ─ C’est comme ça quand elle a un jules, dit Zazie, la famille ça compte plus pour elle. La première réplique permet de situer le roman dans le contexte historique Natürlich/ occupée. //à propos dernière expression qui, selon Yoan, germaniste, de première SSVT, s’écrit en un mot mais de la même façon en allemand sont des mots qui réfèrent à l’occupation allemande dont le sujet continue à marquer les esprits une dizaine d’années après cf. Digression des trois hommes sur leur vécu de l’occupation On notera que le jeu de mot sur avait été occupée qui joue en syllepse de sens sur les significations de l’expression d’une part occupée par ses activités sexuelles et d’autre part par les Allemands et peut être mêlant les unes et les autres ce jeu et cette ambiguïté sur la sexualité est matière à création verbale ; il est burlesque puisqu’il permet de travestir le sens des mots, ce type de sous- entendu est aussi très prisé dans les milieux populaires , une fois de plus le narrateur prend de la distance avec les personnages puisqu’il commente mais maintient une certaine proximité puisqu’il joue sur le même registre comique. ─ Je te remercie. Tu viendras pas nous voir ? ─ J’aurai pas le temps. Paroles banales cliché de ce type de situation qui annoncent la disparition de la mère de Zazie qui sera abandonnée à son oncle schéma du roman d’initiation l’enfant confié à un mentor qui va le guider dans le monde, Paris cette quête permettant à l’enfant de devenir adulte. ─ C’est comme ça quand elle a un jules, dit Zazie, la famille ça compte plus pour elle. Le constat témoigne de la maturité de Zazie elle se comporte comme une enfant mais son langage direct fait d’elle un juge sans remords et averti..Preuve de la grande proximité du couple mère fille et d’une certaine indulgence vis-à-vis du comportement de l’adulte elle ne la critique pas puisqu’elle utilise le présentatif pour expliquer la situation à son oncle. ─ À rvoir ma chérie. À rvoir, Gaby. Elle se tire Vous savez désormais commenter les disparitions de voyelles dans les mots ; je vous rappelle elles traduisent la volonté de transcrire le parler oral et imprime un rythme à la phrase…Lorsque vous l’avez dit une fois, ne le répétez pas signalez simplement la répétition du phénomène. Ces mots annoncent le départ physique de Jeanne, personnage qui n’apparaîtra plus que comme héroïne du récit de Zazie au chapitre 5. Pour commenter la disparition et le rôle du narrateur sur cette disparition se reporter à la phrase d’Aristote en exergue celui qui l’avait fait l’a fait disparaître l’application à la lettre de ce principe est un mode d’écriture ironique. Zazie commente les événements ─ Elle est mordue. Gabriel hausse les épaules. Il ne dit rien Il saisit la valoche à Zazie. Maintenant il dit quelque chose. ─ En route, qu’il dit. Jeu d’inversion sur la répétition de il dit pour les deux premières formes et utilisation de la forme du discours indirect pour encadrer le discours direct .Le narrateur fait preuve d’une véritable virtuosité dans l’utilisation des incises .La répétition donne comme toujours une impression d’insistance ; souligner le silence de Gabriel, c’est suggérer l’importance de ce silence comme pour montrer que le personnage médite, ou réfléchit avant de parler, c’est instaurer un moment de suspense. La banalité du propos ne justifie pas l’importance du dispositif de commentaire mis en place par le narrateur. L’écart entre les formes d’insistances à valeur hyperbolique et les deux mots banals prononcés par Gabriel donne une tonalité héroïcomique au propos. On notera que en route est considéré par l’auteur de la séquence comme une ouverture possible au roman initiatique .En effet c’est une forme d’ouverture au sens premier, c’est une adresse à Zazie comme on rentre, on part …Au sens second c’est une adresse au lecteur, le signal du début des aventures ; dans un troisième sens c’est aussi l’équivalent du on tourne cinématographique façon de montrer que ce personnage participe à la gestion de la narration. ………………………………………………………………………………. Synthèse une scène de rencontre Les fonctions de ce dialogue inscrit dans un incipit assez traditionnel ➢ Fournir des informations au lecteur C’est le rôle éphémère mais décisif de la mère de Zazie qui va ▪ Évoquer le passé de Zazie ▪ Confier, à Gabriel, la mission d’ange gardien de Zazie ▪ Poser les limites spatio-temporelles du récit. ▪ Situer le roman dans le contexte de l’après- guerre ➢ Présenter l’univers fictionnel ▪ Le monde misogyne de Gabriel ➢ Caractériser de façon indirecte des interlocuteurs, dont le personnage éponyme. ➢ Donner une indication de genre ou fournir une hypothèse de lecture roman d’initiation, roman parodique ? Un narrateur singulier ➢ Un narrateur au langage instable il jongle avec les niveaux, au sein d’une même phrase on trouve les niveaux familier et soutenu mêlés. ➢ Un narrateur observateur externe des comportements qu’il ne fait qu’interpréter ➢ Le début du chapitre n’étant pas focalisé, il est difficile de distinguer vision du conteur et point de vue du personnage vlà le train qui entre en gare exemple qui précède notre passage, renvoie aussi bien à la perception du narrateur qu’à celle de Gabriel ou de la foule. ➢ Lorsqu’il rapporte les pensées de Gabriel en gardant son statut spécifique de narrateur, le conteur alterne entre expressions propres aux personnages et paroles qui ne peuvent leur appartenir en ce début de roman, difficile de décider à qui appartiennent les propos généralisants sur les femmes Gabriel ou Narrateur ? ➢ Régie des dialogues par le narrateur un peu déroutante brouillage des discours ▪ Des incises à valeur didascalique. ▪ Parole de discours direct et verbe de parole dans une subordonnée conjonctive complétive comme pour le discours direct. ▪ Une insistance sur la tonalité comme au théâtre. Une gestion de la narration qui suppose une volonté de travestissement, qui joue sur les écarts, qui joue sur les limites des discours rapportés et qui instaure une transgression des codes romanesques. La fonction de régie est bien respectée, c’est bien le narrateur qui organise le discours et insère les paroles des personnages. Mais lorsqu’il joue son rôle idéologique généralisant, il travestit sa parole en discours intérieur de Gabriel ou du moins peut-on le supposer. On se posera souvent la question- discours de personnage ou narration -on peut donc parler de narration qui se masque .mais qu’y a-t-il à masquer dans Zazie si ce n’est le vide de la narration… Il faudra rattacher ces remarques à une vision Baroque du monde. Un mélange des genres ➢ Je ne reviens pas sur le travail sur la langue sur lequel j’ai insisté en classe et dont je vous ai fourni les analyses ce travail sur la langue, s’il n’a pas pour but exclusif de transposer la langue orale à l’écrit, a pour but de jouer avec la langue et de créer des espaces de lecture nouveaux, il est recréation, elle est poétisante ➢ Les limites dialogue de théâtre / dialogue de roman ➢ Un projet de roman d’initiation les rôles en sont distribués. Ces mélanges invitent à une lecture parodique.
zazie dans le métro résumé par chapitre